Toute construction en bois est le fruit de l’’assemblage de plusieurs pièces. Les techniques varient selon le type de l’’ouvrage, la qualité des matériaux et les efforts à supporter. On peut faire une distinction entre les assemblages bois/bois réalisables selon une grande diversité des techniques et les assemblages à l’’aide d’’accessoires tels que les agrafes, équerres, clés, crémaillères et autres. Les deux familles de techniques sont souvent employées en complément.
Presque toujours, l’’assemblage se termine par un procédé de fixation : collage, clouage, vissage et chevillage. Le bricoleur doit maîtriser les assemblages les plus courants parmi la centaine que les menuisiers professionnels sont capables de réaliser :

  • Assemblage à tenon et mortaise : facile à réaliser, il permet l’’assemblage assez solide de deux pièces en « T » ou en extrémité ;
  • Assemblage à mi-bois : procédé simple pour réunir deux pièces à plat et entaillées de la même manière ;
  • Assemblage à rainure et languette (ou à embrèvement) : pour réunir deux pièces sur chant dans le sens de la longueur ;
  • Assemblage à embrèvement sur l’’angle proche de la technique précédente sert pour réunir deux pièces perpendiculaires chant sur chant ;
  • Assemblage en enture : cet assemblage en bout de deux pièces peut être réalisé en sifflet renforcé de clé, à mi-bois, à queue-d’aronde, à double sifflet ou par tourillonnage ;
  • Assemblage à queue-d’’aronde : pour assembler deux pièces larges en bout (par exemple : les côtés d’un tiroir), cette technique nécessite un ajustage très précis existe en diverses variantes (queue droite ou queue recouverte sur une face ou sur deux) ;
  • Assemblage à enfourchement : réunit deux pièces posées à plat selon une géométrie comparable à l’’assemblage à tenon et mortaise ;
  • Assemblage à tourillons : de petits cylindres de bois dur employés pour assembler des panneaux, chant contre chant ou encore renforcer une enture.

L’’usinage:

Quelle que soit la complexité de l’’usinage, une grande précision évite à l’’assemblage de prendre du jeu:

  • Lors de la finition des parties qui s’’ajustent, vérifiez souvent la qualité de l’’emboîtement et ajustez-les à la lime et puis au papier émeri ;
  • Quand un ouvrage comporte plusieurs pièces assemblées de même manière, ne les usinez pas en série : des petites différences peuvent résulter du gauchissement ou d’’une variation de la qualité du bois ;
  • Terminez toujours en montant l’’ensemble de l’’ouvrage « à blanc » avant la fixation définitive.

Mortaiser avec une mèche à bois:

Utilisez un vilebrequin équipé d’’une mèche à bois ayant un diamètre légèrement inférieur à la largeur de la mortaise. Avec un trusquin et une équerre, tracez le contour et l’’axe central de la mortaise. Placez la pointe de la mèche sur cet axe et percez une série de trous rapprochés mais non sécants. Par la suite, il suffit d’’araser entre les trous à l’’aide d’’un ciseau à bois pour obtenir la forme définitive de la mortaise. Si la mortaise débouche, placez une pièce de bois épaisse en dessous pour éviter les éclatements du bois.