L’habillage de la fenêtre est très ancien surtout dans les grandes demeures seigneuriales et les châteaux, les croisées se trouvaient occultées par des rideaux épais. Il faut le reconnaître bien moins par souci d’esthétique que de confort. Ces rideaux offraient une barrière non négligeable au froid et préservaient un minimum d’intimité.
Par contre, le raffinement des voiles, des mousselines et des gazes n’apparaîtra qu’avec le règne de Louis XIV. A cette époque apparaît également des tringles fixées aux poutres et utilisant des cordons de tirages. Avec Louis XV, le lambrequin qui est prolongé de chaque côté devient cantonnière.
Trois paramètres sont à prendre en compte pour déterminer le décor d’une fenêtre: Ses dimensions et son emplacement sur le mur. Enfin, le parti pris décoratif général de l’espace. L’habillage d’une fenêtre apporte à la pièce un aspect réellement plus chaleureux, de plus, il permet rapidement et à moindre coût de personnaliser, de s’investir davantage encore dans son intérieur en transformant de temps à autre quelques détails : un voilage à changer et une embrasse à ajouter.
Le décorateur peut jouer un peu comme les stylistes créateurs avec les effets de superpositions qui apporteront à la fenêtre une importance toute autre et un bien plus grand impact décoratif. Stores plus au moins relevés sous rideaux et uniquement décoratifs puis doubles rideaux à la fois agréables pour le décor et d’un rôle utilitaire non négligeable permettent d’innombrables combinaisons.
S’il n’y a pas de volets, un rideau opaque et doublé d’une satinette occultante protégera le repos dans la chambre à coucher. En décoration, le traditionnel voilage n’intervient que s’il est impératif d’isoler l’intérieur de la pièce des regards indiscrets ou d’une vue inintéressante.