Une harmonie de couleurs ressemble à un morceau de musique, composé de majeur, de mineur, de percussion et d’accords divers.
Les sons et les tons se répondent. Une harmonie se compose à partir d’une couleur dominante qui donne le ton : chaud ou froid, clair, moyen ou foncé selon les goûts, l’éclairement, l’orientation et la taille des pièces, le style de la maison.
Trois couleurs principales, deux ou trois couleurs ponctuelles cela doit être le maximum pour une bonne proportion (les objets et les tableaux apporteront un certain nombre de tons supplémentaires):
- Une couleur secondaire pour les surfaces moyennes (stores, rideaux, carpettes, gros meubles).
- Une couleur tertiaire pour les petites surfaces (petits meubles, coussins).
- Deux ou trois tons complémentaires (pour les petits objets, lampes, etc.).
- La solution la plus sûre est de partir d’une harmonie existante et réussie en reprenant les teintes du tissu ou du papier peint choisi et en déclinant une gamme autour de cet élément.
Prenons pour exemple la Nature morte au pot à tabac de Braque, on y distingue nettement :
- une dominante brune rouge (pour le sol par exemple) ;
- une secondaire brun plus clair (murs, plafond) ;
- une tertiaire noire (certains meubles et accessoires) ;
- du vert-de-gris et des jaunes pour compléter.
Si le bois domine, c’est de lui que partira la gamine. Eviter les rouges avec l’acajou, les jaunes avec le pin ou le chêne, les bruns avec le teck. Opter plutôt pour les complémentaires : bleu, vert ou l’acajou, tons vifs avec le pin vert cru, rouge vif ou blanc avec les bois sombres.
L’art de l’illusion par la couleur:
La couleur permet de tricher avec les ambiances, de jouer avec les volumes de réchauffer ce qui est froid d’agrandir, de rehausser ou d’abaisser ce qui est disproportionné.
Dans cette leçon, nous vous proposons des réflexions et des exemples qui pourront vous guider utilement dans vos réalisations.
Les couleurs utilisées sur une grande surface peuvent donner une coloration aux surfaces voisines selon l’éclairage. C’est ainsi que dans une salle de bains laquée en jaune, vous éviterez de choisir des appareils sanitaires gris qui paraîtraient sales et usagés (comme un exemple cité plus haut, dans le paragraphe la couleur et la lumière … le sol rouge donnant l’aspect d’un rose à un mur blanc).
Il faut juxtaposer les couleurs avec précaution: Un rouge à côté d’un blanc sera éclatant, mais il paraîtra triste à côté d’un brun. Un bleu pâle peut sembler gris à côté d’un bleu marin et avoir un ton de dragée s’il se trouve placé près d’un gris pâle.
Si une pièce est trop haute : un sol et un plafond sombres avec une retombée de 30 cm du même ton y introduiront plus d’intimité. On fera bien d’éviter les rayures et les lignes verticales.
Si une pièce est basse : un plafond clair lui donnera de la hauteur. Une laque brillante, un revêtement métallisé joueront les trompe-l’œil en prolongeant les verticales.
Si une pièce est trop petite, on en bannira les ramages sur les murs comme au sol. Une seule surface claire au sol (pas de petits tapis), des portes assimilées aux murs, un grand miroir élargira l’espace.