Pour se cacher du voisinage ou habiller un endroit du jardin, il faut s’inspirer des haies bocagères des campagnes. Elles mélangent les espèces qui abritent les oiseaux et fleurissent au gré des saisons, une bonne haie marie un tiers de persistants (conifères ou non) et deux tiers de sujets caducs comme les érables (autres que les japonais qui demandent un sol acide), le Cornus mas, les cistes, la lavande, les amélanchiers, prunus, tamaris. Parmi les espèces grimpantes, il faut choisir entre les différentes clématites à petites fleurs dérivées de viticelle ne craignant par le calcaire Alba luxurians blanche à étamines jaunes, Kermesiana rouge vif, Little Nelle blanc crème.
En été, admirer et humer la douceur des fleurs blanches du jasmin blanc à exposition abritée et les meilleurs raisins poussent en terrain calcaire. Mélanger les fleurs et les fruits sur une treille, une pergola, une palissade.
Les couleurs dominantes de l’été sont le blanc, le bleu et le jaune. Le blanc se trouve chez le buddleia White profusion, le céanothe Albus plenus et le yucca. Le bleu vient au jardin par l’intermédiaire des buddleias Empire Blue, le céanothe Gloire de Versailles et le caryopteris à garder pour la fin de saison.
Le jaune brille grâce aux fleurs de milleperthuis aux potentilles d’une durée de floraison remarquable en bord de mer, planter un mélange d’ajoncs et de buplèvre peu exigeantes. En situation abritée et dans le Midi, le phlomis forme des touffes d’un mètre de haut avec des feuilles persistantes d’un vert grisé. Autre espèce résistant à tous les outrages : le tamaris d’été à la floraison légère rose vif qui forme des haies, des fonds de massif ou des petits arbres.
Le décor se joue sur des demi-teintes liant fleurs, feuilles et fruits, les bruyères du blanc pur au rouge mauve sont en pleine activité (Erica, Daboecia). Le laurier-tin éclaire son feuillage sombre d’ombelles de fleurs blanc nacré avant de former des fruits noirs vers février-mars. De novembre à février, le jasmin nudiflore ne redoute que les grands froids et les fortes chutes de neige. Elles brûlent ses fleurs jaunes.
En février-mars, le cornouiller mâle se pare d’une floraison jaune vive remarquable et le calcaire est un peu le sel de la terre. Comme en cuisine, il vaut mieux en ajouter plutôt qu’il y en ait trop. Les terres calcaires intoxiquent une quantité de végétaux. Loin de s’en priver, ils s’en repaissent et en meurent (toutes les plantes de terre de bruyère sont dans ce cas). L’observation des plantes qui poussent naturellement dans les terrains blanchâtres (Champagne) est révélatrice des plantes auxquelles on peut faire appel.